Entre le fond et la forme

Certains choix sont plus faciles à faire que d’autres. Certains sont aussi plus importants. Celui que nous aurons à faire demain est essentiel, vital. Chacun de nous, français, majeur, vacciné, ou pas, raisonnable ou échevelé, a le devoir de se déplacer jusqu’à son bureau de vote pour donner sa voix au candidat qu’il souhaite voir se convertir en nouveau président de la république.

Si vous souhaitez connaître mon avis, sachez que je ne considère pas l’abstention comme une option. Le vote blanc non plus. Et je n’ai pas eu besoin d’une seule seconde pour faire mon choix. J’espère juste faire partie de la majorité qui l’emportera. Mais de tout cela… nous parlerons… demain.

Pour l’heure, puisqu’il est trop tôt pour être dans l’action, je vous invite à réfléchir à toute autre chose : si vous deviez choisir entre le fond et la forme, de quel côté pencherait naturellement votre balance ?

Bien entendu, ils sont tous les deux importants, essentiels, vitaux… Que deviendrait le fond sans la forme ? La forme sans le fond… me direz-vous.

N’essayez pas de botter en touche ! Contrairement à celle à laquelle nous devrons répondre demain, cette question ne porte pas à conséquence. Imaginez si je vous demandais de choisir… entre le jaune et le vert ? Entre le 5 et le 8 ? Vous y arriveriez ? Oui ? Non ? Allez ! Courage ! Entre le fond et la forme, vous avez bien une préférence ?

Cela pourrait vous surprendre mais pour ma part, je donne tellement d’importance à la forme qu’il m’arrive, dans certaines situations où elle n’est vraiment pas soignée, de rester bloquée sur ce problème sans réussir à voir ou entendre le fond qui se cache derrière. Pas lorsque ce dernier est tellement fort qu’il écrase la première, aussi mauvaise soit-elle, comme lors du débat télévisé de mercredi dernier par exemple. Mais plutôt dans ma vie de tous les jours. Et cela peut être assez gênant. Surtout lorsque j’ai en face de moi quelqu’un pour qui le fond prime à tous les coups.

Il y a quelques jours, j’ai eu droit dans le cadre de mon travail, ainsi qu’un grand nombre de mes collègues, à une formation visant à nous aider à améliorer la façon dont nous communiquons entre nous. Depuis, nous passons notre temps à essayer de comprendre les tendances naturelles des uns et des autres. Le but n’est pas de transformer complètement si nécessaire sa façon de s’adresser à ses collègues mais plutôt d’essayer de faire une part du chemin chacun, lorsqu’on est naturellement différents, voire opposés, pour se retrouver sur un juste milieu.

Mais à force de nous concentrer, pour le coup, sur la forme, de chercher à analyser nos moindres mots et gestes, nous nous sommes fatigués de ce jeu qui nous a laissé un arrière-goût d’artificiel. Et pourtant…

En y réfléchissant plus longuement, je me suis dit que cela mériterait bien que j’essaye d’appliquer ne serait-ce qu’une partie de cet apprentissage dans ma vie personnelle… Car lorsqu’on a la chance de vivre des relations vraies avec des personnes aimantes, sincères, bienveillantes, on se doit de revenir à ce qui est important, essentiel, vital, quelle que soit la forme que cela puisse prendre. Alors, si à mon tour je m’oblige à faire ce choix pas si terrible ce n’est pas vers la forme que je me tournerais.

Alors vive le fond ! Vive la république ! Et vive la France !

A propos auxecrires

Femme, mère de 2 enfants, quadra, habitant en région parisienne...
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